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Ça bouge dans la filière du photovoltaïque : les réactions aux dernières actualités

Ce matin même, une lettre a été envoyée par ENERPLAN, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), la FFB (Fédération Française du Bâtiment), la CAPEB et la FNSEA, qui signent un courrier conjoint adressé au Premier ministre François Bayrou, lui demandant de revenir sur le recul des objectifs solaires des PPE (Programmations Pluriannuelles de Travaux) ainsi que sur le moratoire de fait créé par la révision brutale et rétroactive des dispositifs de soutien.


Deux jours avant, mardi après-midi, ENERPLAN et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) étaient reçus à Matignon par le cabinet du Premier Ministre. 

Ils ont exposé à la fois les conséquences dommageables de la révision annoncée la semaine dernière par le gouvernement et précisé leurs propositions pour faire évoluer les mécanismes de soutien sans mettre en danger les emplois, les savoir-faire et les projets de la filière.

“Une première étape essentielle pour faire entendre la voix de la filière” d’après les représentants d’ENERPLAN et du SER.

En effet, le secteur du photovoltaïque en France traverse une période d'incertitude. Alors que le plan de relance 2030 ambitionnait d’investir massivement dans les technologies innovantes et d’accélérer la transition écologique, l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 reste un cap essentiel. Toutefois, un récent communiqué du ministère de l’Industrie et de l’Énergie annonce des mesures visant à réduire les coûts de soutien au secteur. Cette décision pourrait avoir des conséquences profondes sur la filière, freinant le développement des projets photovoltaïques.

Dans ce contexte, et à la demande du gouvernement, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a reporté la publication des tarifs applicables du 1er février 2025 au 30 avril 2025, "ceux-ci devant être annoncés ultérieurement, sans dates précisées". Ce manque de visibilité pèse sur les décisions des investisseurs et complique la planification des projets à moyen et long terme.


💡 Quels changements sont à prévoir ?

➜ Réduction du soutien pour les petites installations

Le segment des petites installations (0-9 kWc) subira un recentrage du soutien financier sur l’autoconsommation. "Le soutien financier est recentré sur l’autoconsommation". Mais qu’en est-il de la vente du surplus d’énergie ? Cette incertitude soulève des questions cruciales sur la rentabilité des projets des particuliers et des petites entreprises. Une réduction de ces revenus pourrait limiter l’attrait de l’investissement photovoltaïque.


➜ Ajustements pour les moyennes installations

Du côté des moyennes installations (100-500 kWc), "le tarif de soutien sera ajusté pour préserver l’équilibre économique des projets, tout en maîtrisant la dépense publique. Dès juin 2026, ce soutien sera réservé aux projets bénéficiant d’un approvisionnement résilient européen, avec un tarif adapté à cet horizon".

Si cette mesure vise à renforcer l’indépendance énergétique de l’Europe, elle pourrait ralentir la dynamique d’un segment qui a connu une forte croissance ces dernières années.


📈 Quel impact sur l’autoconsommation ?

"Un arrêté soutenant les petits projets photovoltaïques au sol sera bientôt publié".

Il introduira une prime pour les panneaux bas carbone, favorisant ainsi des productions faiblement émettrices. Ces modules, fabriqués en France ou en Europe, permettent de réduire les émissions liées au transport et au processus de fabrication grâce à l’usage d’une énergie peu carbonée. Toutefois, selon la plateforme européenne de technologie et d’innovation pour le photovoltaïque, "les modules photovoltaïques français ou européens seraient de 35 à 40 % plus chers". Cette différence de coûts pourrait limiter leur adoption, sauf en cas de compensation financière suffisante.


🏛️ Actualités du photovoltaïque : conséquences pour l’industrie locale

La baisse des aides pour les petites et moyennes installations risque de freiner les investissements des particuliers et des entreprises. Face à une rentabilité incertaine, l’autoconsommation collective pourrait apparaître comme une alternative viable. Cependant, si cette tendance se confirme, elle pourrait entraîner une diminution significative du nombre de nouvelles installations, mettant en péril les ambitions de production d'énergies renouvelables définies dans la Stratégie nationale bas carbone 3 (SNBC3), dont l’objectif est de “197 TWh supplémentaires d’électricité à partir d’énergies renouvelables par rapport à 2022 ” et de “doubler le rythme annuel de développement de nouvelles capacités (photovoltaïques) par rapport au rythme de ces dernières années, afin d’atteindre 54 à 60 GW de puissance installée en 2030 et 75 à 100 GW en 2035, en travaillant à une répartition équilibrée entre toitures photovoltaïques, centrales au sol ainsi que l’agrivoltaïsme”.


💎 Incertitudes pour les investisseurs

L'absence d'une stratégie stable et prévisible instaure un climat d’incertitude préjudiciable à l’ensemble du secteur. Les investisseurs, inquiets face à d'éventuels changements réglementaires imprévus, hésitent à s’engager dans des projets à long terme. Cette situation pourrait à terme fragiliser la confiance dans le marché du photovoltaïque, impactant l’emploi et freinant l’innovation.

Pour éviter un coup d’arrêt brutal et garantir une dynamique positive, il est crucial que le gouvernement adopte une approche cohérente et prévisible, alignée avec les ambitions de transition énergétique.


🏛️ Une inquiétude partagée par toute la filière du photovoltaïque

C’est l’ensemble du secteur du photovoltaïque qui dénonce ce tournant réglementaire. Les professionnels s’alarment des risques qu’impliquent ces annonces pour l’avenir de la transition énergétique. Plusieurs syndicats comme Enerplan et France Renouvelables ont réagi. Le Syndicat des Énergies Renouvelables a appelé le gouvernement à "revoir de toute urgence ses propositions" afin de ne pas compromettre le développement du secteur. Selon le syndicat, ces mesures pourraient freiner l'essor du photovoltaïque en France et fragiliser les investissements nécessaires pour atteindre les objectifs de neutralité carbone.


De plus, Enerplan propose à toute entreprise du solaire intéressée des courriers types à envoyer à nos députés ou sénateurs, accompagnés d’un argumentaire complet sur la situation. Face à cela, les acteurs de la filière attendent des clarifications et un dialogue constructif avec les pouvoirs publics afin de garantir la pérennité des engagements en faveur de la transition énergétique.


🌍 Alter Watt, votre partenaire pour une transition réussie

Chez Alter Watt nous accompagnons les entreprises et les collectivités dans leur transition énergétique. Notre expertise approfondie permet de maximiser la rentabilité et l’efficacité énergétique de vos projets photovoltaïques individuels ou en autoconsommation collective. 

En tant que spécialistes de l’énergie, nous proposons :

  • Des études de dimensionnement et de faisabilité sur mesure pour optimiser la rentabilité des installations solaires.

  • Des stratégies adaptées aux entreprises et collectivités pour intégrer l’autoconsommation collective.

  • Un accompagnement réglementaire afin d’anticiper les évolutions du marché et sécuriser les investissements.

  • Une approche globale de l’efficacité énergétique, incluant des audits et solutions complémentaires en énergies renouvelables (géothermie, chaufferie bois, etc.).

Dans un contexte en pleine mutation, Alter Watt vous aide à naviguer ces incertitudes et à faire des choix éclairés pour une transition énergétique durable et pérenne.





Augustin Lemaire




Augustin Lemaire

Ingénieur en efficacité énergétique - Offre photovoltaïque

Alter Watt






Sources :


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