Quelles sont les classes et performances de GTB ?
- Hortense Vallée
- 7 oct.
- 3 min de lecture
Les systèmes de GTB sont classés selon la norme NF EN ISO 52120-1, qui établit un cadre pour évaluer la contribution de l'automatisation, de la régulation et de la gestion technique des bâtiments à leur performance énergétique.
La norme décrit les 4 classes suivantes :
Classe A : régulation terminale avec détection d’occupation
Classe B : régulation terminale communicante par zone (T° intérieure)
Classe C : régulation standard non communicante (ex : centralisée, T° extérieure)
Classe D : Absence de régulation / consigne constante / réglage manuel
Classe A
Systèmes de régulation et GTB à fort rendement énergétique. Ils offrent des fonctionnalités avancées pour optimiser les consommations d'énergie, ils augmentent néanmoins la complexité et l’utilisation de la solution (exemple : détection de présence sur l’émission).
💡 Des compétences avancées sont requises en maintenance et exploitation, une classe A non prise en main a de grandes chances d’entraîner une surconsommation. La multiplication d’actionneurs et capteurs et automates entraîne également un coût environnemental important.
Classe B
Systèmes de régulation et GTB avancés. Ils permettent une gestion efficace des systèmes techniques avec des fonctionnalités étendues pour améliorer l'efficacité énergétique (exemple : régulation de la distribution en fonction de la température intérieure via une sonde et optimisation de la relance).
💡 Cette classe est souvent plus accessible en rénovation mais nécessite des compétences et une utilisation régulière pour un bon pilotage.
Classe C
Systèmes de régulation et GTB standards. Ils permettent une optimisation basique des consommations d'énergie (exemple : régulation de la température de distribution en fonction de la température extérieure).
💡 Une classe C incluant de l’amélioration continue et une utilisation régulière peut être très efficace et répondre parfaitement au décret BACS.
Classe D
Systèmes de régulation et GTB obsolètes d'un point de vue énergétique. La classe D représente le chauffage constant (exemple : pas de programme horaire et chauffage de la distribution à température constante.)
💡 La classe D est une classe à éviter, car elle ne permet aucun suivi et résulte en une consommation constante.
⚠️ Un bâtiment n’est jamais entièrement de classe “X”, il sera constitué d’une multitude de fonctions de différentes classes, la classe retenue est la classe minimale de l’ensemble des fonctions.
Information importante
Les subventions ont attiré l’attention sur les classes A et B mais elles ne sont pas toujours les solutions les plus adaptées (budget, complexité, bilan carbone). La GTB est un outil, et, comme tout outil, l’essentiel réside dans sa maîtrise et son utilisation plus que dans l’outil lui-même. D’ailleurs, de nombreux bâtiments équipés de GTB de classe A ne respectent pas le décret car ils n'ont pas de suivi ni de comptage. |
Le texte réglementaire du décret BACS ne spécifie pas explicitement de classe minimale. Dans l'objectif d'optimiser les consommations énergétiques des systèmes techniques du bâtiment, il va de soi qu'éviter les classes D au maximum est préférable, dans la mesure du possible.
Il est néanmoins écrit dans le guide d’application du décret que “les BACS qui sont catégorisés dans la classe C sont réputés répondre à l'ensemble des exigences réglementaires”.
Quelle classe minimale pour mon bâtiment ? Une mise en conformité minimale recommandée par nos équipes est souvent constituée d’une classe C combinée avec une solution de comptage des principaux systèmes suivis par un personnel compétent sur les enjeux énergétiques (energy manager internalisé ou externalisé). A un problème il existe néanmoins plusieurs solutions, les recommandations sont à adapter à chaque site et c’est tout l’intérêt d’une étude. |
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